Flore-Isabelle partie au Maroc en tant qu’infirmière auprès des migrants nous raconte son expérience au désert :

« On ne se lasse pas, boire le thé dans le désert mais cette fois c’était différent, pas de Khaima. Accompagnés par une famille Sahraoui,
nous nous sommes installés sur des tapis à même le sable, nous avons creusé un petit trou et fait un feu afin de faire chauffer l’eau du thé. Nous avons bu 5 ou 6 tasses de thé, nous avons perdu le 
compte à un moment donné et nous avons mangé du gâteau et du chocolat. Puis nous avons eu la viste suprise de 2 dromadaires sauvages qui passaient par notre petit coin de paradis. Ils se sont laissés approcher sans trop de difficulté pour le plus grand bonheur des petits et des grands. Ici, au milieu de nulle part, à la nuit tombée, nous avons été subjugés par le spectacle qui s’offrait devant nos yeux. La beauté de la création, les étoiles qui brillaient de milles feux. Nous sommes restés là, à les regarder à profiter de cet instant, comme hors du temps. Nous avons pu facilement reconnaître les constellations et nous avons aussi pu observer Jupiter.
En fin de soirée, nous avons allumé un grand feu pour nous réchauffer, la mission de trouver du bois pour l’allimenter a été un franc succès en particulier pour Danilo et Marco. Ce feu a aussi été l’occasion de chanter. Quoi de plus beau que de reprendre en polyphonie :
« Dans nos obscurités, allume le feu qui ne s’éteint jamais,
qui ne s’éteint jamais. Dans nos obscurités, allume le feu qui
ne s’éteint jamais, qui ne s’éteint jamais »
Pendant le temps de Carême, on entend souvent parler de temps de « désert » et bien pour une fois je peux litérallement parler de faire un Carême au désert. Peut-être qu’ici on se sent un peu plus proche de ce que Jésus a vécu pendant 40 jours. Toute cette période prend un autre sens, un sens un peu plus litéral, ce qui permet de le vivre encore plus profondément. Et je trouve cela magnifique de pouvoir vivre le carême de cette manière, avec non seulement le cœur au plus proche de Jésus mais aussi notre corps. Et pour nous accompagner dans cette période, les prêtres ont mis en place chaque semaine un temps d’adoration et un chemin de croix. Un grand merci à eux, même si nous ne pouvons pas toujours être présents physiquement à cause du travail, nous sommes en union de prière.