J’ai eu la chance de prendre quelques jours au début du mois pour visiter Shkopje, la capitale de la Macédoine. J’ai découvert que Mère Térésa y était née. J’ai visité sa maison-mémorial et une phrase qu’elle a écrite m’a beaucoup touché et fait écho à ce que je vis cette année : « Fais des choses ordinaires mais avec un amour extraordinaire ».
Ça y est, l’hiver approche et il fait de plus en plus froid. Pour le passer, le centre a offert une paire de chaussures et une tenue complète pour chaque enfant. Ils étaient tellement heureux de les recevoir et les porter. Nous continuons l’apprentissage des lettres de l’alphabet et des nombres jusqu’à 10. Les enfants commencent à prendre de bonnes habitudes de travail. Nous avons réfléchi à une routine quotidienne qui leur permet de se défouler, d’échanger et ensuite d’être plus disponibles pour apprendre. J’ai instauré un nouveau rituel depuis quelques semaines : nous commençons la journée par des chansons. Ils aiment beaucoup et réclament de le faire tous les jours. C’est très amusant de les entendre chanter en français des chants que je chantais quand j’étais scoute et c’est très chouette de commencer la journée en chanson. Ça nous met tous de bonne humeur. Tous les jours après le repas du midi, les enfants de notre groupe se lavent les dents. Les problèmes dentaires concernent beaucoup de personnes ici à cause du manque d’hygiène. Les enfants issus des familles les plus défavorisées ont accès aux douches du centre. Ils peuvent choisir des vêtements propres dans la salle de donation du centre puis se doucher. C’est parfois le cœur serré que je laisse certains enfants rentrer chez eux en sachant ce qu’ils vivent à la maison. Certains parents sont violents, d’autres sont absents. Heureusement, ce n’est pas le cas de tous mais je me sens vraiment impuissante face à certaines situations. Le centre est une chance incroyable pour ces enfants parce qu’en plus de leur donner accès à l’éducation, les enfants y trouvent un havre de paix.