Le mot de Tuan
Cher(e)s Ami(e)s,

A l’approche de la fête de Noël, voici une newsletter pour vous donner quelques nouvelles des activités d’INIGO volontariat, mais aussi pour vous partager nos perspectives de foi et d’espérance en cette période d’incertitude et de doute. C’est aussi une occasion pour INIGO de vous remercier et de vous apporter un peu de lumière, de chaleur et de joie, chez vous, dans votre famille.

  • Plusieurs grands chapitres vont vous donner des nouvelles des uns et des autres. C’est le point le plus important de cette lettre (d’où l’importance d’écrire son rapport pour que nous puissions réaliser cette newsletter ! …)
  • Vous y trouverez aussi quelques nouvelles dans la rubrique des Actu.
  • Le coin SPI vous propose quelques textes spirituels pour vous aider à prier en ce temps de l’Avent

En cette année 2020, exceptionnellement inédite, INIGO n’a pu envoyer personne en volontariat. Avec l’irruption de la pandémie du covid-19 en Europe vers février-mars, l’équipe INIGO a déployé tous ses efforts pour rapatrier d’urgence tous les volontaires INIGO qui le souhaitaient. INIGO n’a pas lésiné sur les moyens pour le faire efficacement. Ainsi 50% de nos effectifs sont rentrés avant la fermeture de l’espace Schengen lors du premier confinement en mars. Et, contrairement à certains organismes, INIGO a décidé de n’envoyer personne en volontariat tant que les conditions de sécurité sanitaire ne sont pas réunies. Et à l’époque (mars) nous étions les seuls à dire que nous n’enverrions personne avant la fin de l’année 2020. En effet, pour INIGO, la vie n’a pas de prix. INIGO et son équipe n’enverront jamais quelqu’un en volontariat s’il doit y risquer sa vie. Car rien ne justifie un tel risque.
Ensuite un certain nombre de volontaires sont rentrés pendant l’été 2020 en fin de mission. À ce jour, nous avons encore 4 volontaires sur le terrain : un volontaire en Uruguay jusqu’à mi-décembre ; un couple de volontaires au Paraguay ; et enfin un autre volontaire à Madagascar. Et la bonne nouvelle est qu’ils sont tous sains et saufs.

Actuellement, INIGO prépare 4 à 6 volontaires en vue d’un départ possible en mars ou en septembre 2021. 2 parmi eux pourraient aller en Grèce pour JRS Athènes. Le travail de chaque volontaire reste toujours de rendre un service, sur le terrain, au partenaire local : aide à l’enseignement, travail social ou pastoral, mais aussi travail spécifique comme soin infirmier ou journalisme, gestion de projets, agronomie, agriculture …
La compétence professionnelle n’est pas l’unique critère de discernement pour un envoi en volontariat international. La motivation et l’ouverture culturelle demeurent des éléments importants. La dimension sociale reste toujours une caractéristique essentielle dans le volontariat INIGO, en phase avec la doctrine sociale de l’Eglise et la 2èmepréférence apostolique universelle (PAU) de la Compagnie de Jésus : « Marcher aux côtés des pauvres, des personnes blessées dans leur dignité, des exclus et de ceux que la société considère sans valeur, dans une mission de réconciliation et de justice. »
Comme vous le savez, INIGO ne reçoit aucune aide de l’Etat mais finance ses volontaires, rendant ainsi possible la réalisation de leur projet. Pour aider nos jeunes à partir en volontariat, nous avons besoin de votre soutien financier. Si vous souhaitez nous aider dans notre mission, vous pouvez verser des dons en ligne sur le lien suivant :
https://www.omcfaa.org/nous-soutenir-faire-un-don-en-ligne.php
Cocher à la ligne : « Je souhaite donner à un projet en particulier »et choisir le projet : 30 – INIGO, Service Jésuite du Volontariat International

Au nom de toute l’équipe d’INIGO, je vous souhaite un Très Joyeux Noël en famille, avec la Paix, la Joie et l’Espérance de Celui qui vient nous sauver.

Très cordialement,

« Parti en VSI avec INIGO, Je suis professeur dans un lycée technique dans la banlieue d’Asunción, lycée accueillant des jeunes issus de populations précaires.

Cette photo a été prise lors de la session de rentrée 2020 des professeurs du lycée (avant le confinement…), alors que je leur faisais une présentation sur le laser, qui était ma spécialité en France. Je l’aime b

ien car elle symbolise cette sorte de pont que peut être un volontariat : être ailleurs avec ce que je suis, pour faire un peu auprès de et avec d’autres ».

Marc, Paraguay

« Je suis professeur de français au collège Ocer Campion Jesuit collège, à Gulu au nord de l’Ouganda. J’enseigne quatre classes de sixième, soit environ 220 élèves. Tous les élèves sont internes, je participe donc aussi à la vie quotidienne : clubs, services à la communauté, événements et messe le dimanche avec les 750 élèves de l’école ».

Marie-Laure, Ouganda

 

 

La prière :
C’est quoi, au juste, prier ?
C’est faire silence.
C’est s’éloigner de soi en silence.
(…) Dans les églises, personne ne prie, sauf les bougies.
Elles perdent tout leur sang. Elles dépensent toute leur mèche. Elles ne gardent rien pour elles, elles donnent tout ce qu’elles ont, et ce don passe en lumière.

Christian Bobin.

C’est quoi, prier ?

La prière n’est un songe que dans la mesure où nous la transformons en formule incantatoire destinée à capter par surprise la bienveillance divine. On ne prie pas pour être exaucé, mais pour exaucer Dieu. Car il n’a nul besoin d’être informé. Il ne sert pas nos projets et veut pour nous ce qui est bon, plus que nous-mêmes. Prier, c’est d’abord se rendre capable de recevoir. En ce sens, toute prière est exaucée car qui se met en posture de créature entre dans la vérité.
Prier, c’est avouer. Quoi ? Que l’on a faim : c’est un acte de pauvreté. Le riche (est-il nécessaire de préciser que le pauvre peut être riche de tout ce qu’il n’a pas, que le riche peut être pauvre ?) ne peut pas plus prier qu’entrer dans le Royaume parce qu’il est déjà souverain d’une principauté et qu’il ne saurait réclamer autre chose que son autonomie. Il a reçu sa récompense. S’il vient à invoquer, c’est pour se protéger de l’incursion divine. Il tente d’écarter la foudre.
Le faux humble contemporain, l’homme qui se veut lucide et accepte, dit-il, la vérité nue et triste et qui proclame : je suis une si petite chose dans le monde et je n’aime pas prétendre, est un riche. Sa complaisance est son château fort.
La prière, c’est comme entrer au désert. Rien dans les mains, rien dans les poches. On est seul, sans amour, sans amitié, même si l’on aime et que l’on est aimé, sans un regard de douceur en lequel se regarder, sans nécessité et importance, sans argent sur quoi se reposer, sans projet pour demain, sans maison à bâtir même si l’on bâtit sa maison, sans divertissement, enfin dans la vérité. Le meilleur moment pour prier : l’heure de la mort.
Jean Sulivan.

Les actus du réseau

  • Si la Maison Magis a été inaugurée le 12 octobre 2018 en présence du maire du 6èmearrondissement et du provincial de l’EOF, le Père François Boëdec, elle est aujourd’hui quasiment fermée, en phase avec l’effort national de lutte contre l’épidémie du Covid-19.
  • Pendant le premier confinement, INIGO a entamé la rénovation complète de son site web. Il a été mis en ligne le 5 octobre dernier. Aujourd’hui chacun d’entre vous peut y aller pour prendre des nouvelles et le diffuser autour de lui pour faire connaître les propositions d’INIGO : https://www.inigo-volontariat.com
  • L’équipe INIGO vient de recruter une nouvelle personne pour la formation. INIGO comprend aujourd’hui deux salariés laïcs : Lucien Molenthiel, Coordinateur Administratif et Chargé de Communication, et Anne-Claire Brasseur, Chargée de Formation.
  • Par ailleurs, Santiago Tobon, un jeune jésuite colombien, rejoint aussi l’équipe pour aider INIGO aussi bien en formation qu’en communication. Il nous aidera aussi à prospecter des possibilités de volontariat en Amérique Latine.

Toute l’équipe d’Inigo
et Tuan Nguyen sj