Après un mois j’en désire plus ! Mieux comprendre, mieux connaître, TOUT connaître !

Devant ma ville, TacnaAlors que je commence mon deuxième mois sur le sol Péruvien, je repense à tout ce que j’ai déjà découvert, et tout ce qu’il me reste à expérimenter… La ville de Tacna m’a accueillie le 23 septembre dernier. Je m’acclimate peu à peu à son désert, son soleil, sa bruine typique (ou ‘garua’), le marché Grau et ses étalages de fruits, ses ‘combis’, ou petits bus. J’habite avec deux espagnols dans la maison de volontaires attenante au Centre Cristo Rey del Niño y Adolescente.
 
Ma mission consiste, en tant qu’étudiante en médecine, à programmer les actions de prévention sanitaire du centre social. Je travaille également avec un centre médical tout proche, dans lequel les enfants du centre Cristo Rey peuvent consulter gratuitement en médecine générale. Enfin 3 après midi par semaine je participe au soutien scolaire et activités ludiques proposées aux enfants à la ‘Casita Arcoìris’ (ou maison arc en ciel), une annexe du centre située à Viñani, un des quartiers les plus pauvres de Tacna. Là on y marche réellement dans la poussière du désert !
De l’apprentissage des bases de l’acupuncture avec un médecin du campagne anti poux à Viñanicentre médical, aux parties de foot avec les enfants du centre, en passant par les campagnes anti poux à Viñani, c’est donc une mission plus que variée que j’ai trouvé ici. D’autant plus qu’au centre Cristo Rey, pas une semaine ne passe sans une nouvelle festivité : accueil en grande pompe d’un responsable de Lima, ou célébration festive de la journée de l’éducation inclusive, autant d’occasions pour lesquelles il est de bon ton de préparer, qui une danse traditionnelle (en costume, bien sûr !), qui une chanson chorégraphiée, qui un mot d’accueil en langage des signes (vécu).
Que dire d’un premier mois de mission ?
D’abord l’agréable sensation que « ça y est, j’y suis, sur le terrain, après toute cette année de questionnement et de préparation ! » Et alors là, il s’agit de foncer !
Que le temps d’adaptation n’est pas fini. Enfin, bien sûr je me suis fait au décalage horaire et je ne me réveille plus à 3h du mat en pleine forme. Je découvre une autre temporalité : de fait le décalage horaire est une réelle prise de distance, et j’expérimente aussi bien un autre rythme de communication avec la France, qu’un autre rythme quotidien, le rythme péruvien héhé. (Tout se fait « con calma », c’est-à-dire avec calme.) Ainsi je continue à découvrir chaque jour d’autres facettes de la vie Péruvienne, j’en suis encore aujourd’hui à tout observer, pour essayer de tout déchiffrer. Si l’espagnol va s’améliorant, il ne coule pas encore de source.
Mais au bout d’un mois, je perçois aussi, déjà, quelques frémissements de changement, ou du moins de choses qui bougent en moi : je vais l’aimer ce Pérou et ses rues cradocks, la chaleur des gens, leur sens de l’accueil, la musique, les danses, ces gens que je côtoie tous les jours et qui déjà ne me sont plus étrangers. Après un mois j’en désire plus ! Mieux comprendre, mieux connaître, TOUT connaître ! C’est donc avec allégresse que je me lance dans la suite de ma mission, avec la perspective de tout ce que j’y ai encore à vivre, et de passer Noël au soleil.
Geneviève Desjuzeur, Pérou.Journée de l'éducation inclusive, groupe de danse avec jeunes à habilités spéciales