Loisy, aout 2015, à la veille de leur départ, 12 volontaires Inigo se retrouvent pour un week-end d’envoi en mission. Au programme : approche de la prière ignatienne qui les soutiendra tout au long de leur expérience à l’étranger, ressourcement loin des détails administratifs et retrouvailles d’un groupe qui a cheminé une année ensemble.Loisy 2015
Très vite, les blagues fusent : « Pierre, si tu galères autant à trouver la route jusqu’à Loisy, comment tu comptes arriver un jour au Togo ? ».
Les bises claquent. Audrey se réjouit : « C’est trop bien de retrouver ses petits collègues volontaires Inigo » et Cécile de renchérir : «  Je suis venue en me disant que j’allais passer un week-end comme en famille, à la campagne ».
Et les langues se délient…
Geneviève, à 10 jours du départ, contemple le chemin parcouru depuis son premier mail à Inigo : « On prépare ça depuis des mois… et finalement on ne sait toujours pas ce qu’on va y vivre. Mais c’est justement cette part d’inconnu qui m’attire et me fera monter dans l’avion le jour J !».
Quant à Emmanuel, il souffle un peu : « Avant de venir, on était plongés dans les cartons et la paperasse. Ça fait du bien de lâcher tout ça pour se recentrer sur l’essentiel de notre départ. »
Se dégage du groupe une sérénité certaine, comme s’en étonne Clarence : « Je suis émerveillée de la cohérence dans cet engagement quand je relis toutes les rencontres et les clins-Dieu qui m’ont menée jusqu’à Inigo. C’est cette cohérence qui donne la paix ». Et pourtant, qui parmi eux aurait imaginé il y a deux ans être sur le point de s’envoler pour le bout du monde ?  envoi Loisy 2015
Ce week-end clôt aussi une lecture suivie tout au long de l’année du Récit du Pèlerin. Iban envisage l’année à venir à la lumière du récit : « Le volontariat s’apparente au pèlerinage d’Ignace de Loyola, plein d’imprévus, et parfois semé de désillusions, mais aussi source de grande joie ».
Cette étape du départ est néanmoins l’occasion de réaliser la puissance de leurs attaches affectives ou/et matérielles en France. Départ rime aussi avec adieu à la famille, aux amis. Et si remplir 23kg de bagages n’est pas un exercice spirituel proposé par saint Ignace, cela nécessite tout de même une bonne dose de détachement.
Le mot de la fin est à Denis :
« – Pauline, il est où ton tee-shirt Inigo ?
– Bah, il est déjà dans ma valise ! »